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Tuesday, December 22, 2015

JOYEUX NOËL !




Chers amis,

Malgré la guerre, la violence et la misère qui ont caractérisé cette année, j'espère que Noël marquera dans nos vies une trêve de compassion et de bonne volonté. Car Noël c'est la fête de l'espoir et de la chaleur humaine au cœur même de la nuit glacée de l'hiver. N'oublions pas cette année tous ceux qui sont seuls, malades ou en deuil; n'oublions pas non plus tous ceux qui sont sans maison, sans abri et parfois même sans pays.

Trouvez ci-dessous un très court extrait du premier tome de ma trilogie, qui se passe le 24 décembre 1939 dans un jardin enneigé. Dans toute sa simplicité et sa pureté enfantine, il représente un instant magique entre deux êtres, malgré les sombres menaces qui les entourent : un peu de magie de Noël et les balbutiements d'un amour qui définira leur vie. 

Je vous souhaite à tous et de tout cœur 
un Noël de lumière et de paix. 





LA MARQUE DE L'ORAGE

TOME 1 des MAÎTRES DE L'ORAGE


Le matin du 24 décembre 1939, l’île se réveilla sous la neige. Le voile épais et blanc donnait au décor familier un air de magie. Tout était pareil et cependant différent.
Partout on sentait Noël : dans le silence feutré contre lequel les cris des mouettes se détachaient encore plus clairement. Dans l’air vif et coupant qui rougissait le nez et les oreilles. Dans les hurlements de joie des enfants qui sortaient de chez eux à peine habillés pour profiter de la neige avant qu’elle ne disparaisse.
Malgré le froid, Marwen n’eut pas à supplier longtemps sa mère de la laisser sortir. Le Dr Goulaouenn plaida avec conviction en sa faveur et sa femme céda.
Emmitouflée dans un manteau chaud, une longue écharpe, un bonnet et des gants, Marwen sortit enfin. Gaël l’attendait, appuyé nonchalamment au portail, les yeux brillants d’excitation.
— J’ai cru que tu n’arriverais jamais ! lui lança-t-il.
Il la détailla des pieds à la tête.
— Mon Dieu, s’exclama-t-il, ta mère t’a entassé toute ta garde-robe sur le dos ! Tu peux encore bouger avec tout ça ?
Marwen se sentit engoncée et ridicule, mais son embarras ne dura pas longtemps car Gaël attrapa son bonnet et s’enfuit avec. Elle le poursuivit en hurlant « rends-le-moi ! » dans la ruelle blanchie entre leurs maisons, jusque dans le jardin du café qui descendait vers la forêt.
Gaël avait disparu.
Le jardin était une jungle de mauvaises herbes et d’arbres mal entretenus. Mais, sous la neige, il se transformait en une féerie immaculée. Le soleil apparut entre les nuages et se refléta sur le sol blanc. Marwen fut éblouie.
Elle crut alors apercevoir au fond de cette friche, à l’endroit où s’ébauchait la forêt, une femme pâle dans une robe si blanche qu’elle en paraissait lumineuse. Les contours de l’apparition étaient si flous qu’elle semblait se dissoudre dans la lumière du jardin enneigé. Marwen sentit ses cheveux se dresser sur sa nuque.
Elle cligna des yeux, espérant avoir affaire à un mirage, mais la femme était toujours là.
À ses pieds, Marwen distingua alors une forme accroupie, à moitié dissimulée derrière un buisson. Les bras largement ouverts, la femme se penchait vers la forme comme un rapace prêt à engloutir sa proie.
Quand la forme bougea, Marwen reconnut Gaël. Inconscient, il ne pensait qu’à leur jeu de cache-cache. La femme se tenait derrière lui et il ne se rendait compte de rien. Marwen poussa un cri strident :
— Gaël !
Elle s’élança vers lui.
Un couple de corbeaux surpris par son appel s’envolèrent en coassant.
Gaël sortit de sa cachette. Il leva les bras en l’air comme s’il se rendait à un ennemi et agita le bonnet volé en guise de drapeau blanc. Il riait.
Quand Marwen arriva près de lui, la femme blanche avait disparu. Terrifiée, hors d’elle, elle se jeta dans les bras de Gaël. Surpris, il la saisit et la serra contre lui.
Le temps s’arrêta.
Quelques petits flocons de neige voletaient paresseusement dans l’air froid saturé de lumière. Le soleil attachait ses fils d’or au givre qui glaçait plantes et arbres, ainsi qu’aux cheveux clairs de Marwen et sombres de Gaël.
Elle ne reprit ses esprits que lorsqu’elle sentit contre elle la chaleur du corps de Gaël. La joue sur sa poitrine, elle entendait les battements accélérés de son cœur. Son cœur à elle aussi battait plus fort qu’après la course la plus folle.
Elle leva les yeux vers lui et leurs regards se mêlèrent. Une telle douceur se lisait dans ses prunelles brunes qu’elle se sentit presque étouffer de tendresse.
Des cris d’enfants venus de la rue brisèrent alors le cocon silencieux qui les protégeait. La magie disparut et le temps reprit son cours.
Ils se séparèrent immédiatement comme surpris en flagrant délit de désobéissance. Le charme rompu entre eux, Marwen se sentit rougir violemment. Pour sauver la situation, Gaël lui enfonça malicieusement son bonnet jusqu’au menton.
— Attrape-moi maintenant si t’en es cap, cria-t-il en riant.
Elle se libéra de la prison de son bonnet. Quand elle put voir à nouveau, le jardin était désert. Elle entendit la voix de Gaël dans la rue où il avait rejoint les autres enfants dans une bataille de boules de neige.
Elle attendit un peu que son cœur se calme et que sa rougeur se dissipe avant de quitter le jardin givré pour le suivre.




Friday, February 13, 2015

Hymne à l'amour (sous toutes ses formes)!





Chers amis,

En ce jour de la Saint-Valentin et en avant-première de la sortie de La Voix de l'Egrégore en avril, voici un extrait du dernier tome des Maîtres de l'orage: une lettre d'amour passionnée dont, bien sûr, je ne peux vous révéler ni l'expéditeur ni le destinataire (vous pouvez toujours vous amuser à les deviner!). 

« Peut-être qu'un jour tu me verras arriver à ta porte, épuisé, en lambeaux, sans espoir. Après que j'ai rejeté les promesses dorées de ton amour, m'accepteras-tu sous ton toit ? Je serai amaigri, vieilli, peut-être laid. M'auras-tu oublié ? J'aurai peut-être tout gâché ; c'est en vainqueur que tu me voyais, c'est en vaincu que j'implorerai ta clémence ; je serai peut-être ingrat ; je serai désespéré. J'aurais aimé pouvoir me perdre en toi, me laisser aller à ton amour, me laisser t'adorer. Tu sais la malédiction qui pèse sur mon âme. Tu sais que je ne m'appartiens pas. Je sais que tu ne comprends pas vraiment. Pardonne-moi. Entre nous tout était impossible, je l’ai compris, mais trop tard. Ne m'attends pas. Vis. Un jour, tu me retrouveras, je ne serai peut-être pas ce que tu crois ; je ne saurai pas forcément moi-même qui je suis vraiment. Il sera alors temps pour toi. Je serai usé, déchu, peut-être laid : m'ouvriras-tu ta porte ? Mon amour, m'ouvriras-tu ta porte ? »

L'amour est le sel de la vie, mais pas seulement l'amour "romantique". Cela peut être l'amour que l'on porte à un autre être humain mais aussi à un animal, à un lieu ou à un idéal... Il ne se transforme en malédiction que lorsqu'il est égoïste et abusif -- et dans ce cas, ce n'est plus de l'amour. 

Donc, mes amis, vive l'amour qui fait du bien, qui nourrit et qui nous aide à vivre et à faire face aux nombreuses difficultés et complexités de la vie. 

Bonne Saint-Valentin à vous tous, chers amis!


En quelques photos, un hymne à l'amour sous toutes ses formes... (et sous l'Occupation)


L'amour d'un idéal, de son pays
(de jeunes résistants pendant la Seconde Guerre mondiale).






L'amour des autres 
(de jeunes Juifs sauvés de la persécution nazie à Chambon-sur-Lignon et au château de Chabannes pendant l'Occupation; une famille disant adieu à leur père et mari soldat; une petite fille embrassant un GI à la Libération).












L'amour des animaux 
(un jeune GI et un jeune soldat allemand avec leurs chiens).






L'amour envers et contre tout 
(l'amour toujours malgré la peur, la mort et les persécutions).



















Et pour finir sur une note passionnée et romantique, voici un lien vers le magnifique "Hymne à l'amour" chanté par la grande Edith Piaf... 



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