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À vous tous, BIENVENUE dans le monde de Marwen !
À l'orée de la seconde guerre mondiale, sur Enez Disrann, l'île des disparitions, des légendes ancestrales, des orages féroces et des grands mystères...
Pour marquer la sortie de mon roman La Marque de l'Orage aujourd'hui (YOUPI!), j'interromps mon travail sur mon second tome pour vous inviter à me rejoindre sur cette page de célébration.
Un grand merci de votre visite et, bien sûr, j'espère de tout coeur que mon histoire vous plaira. (Elle est disponible à partir d'aujourd'hui dans toutes les bonnes librairies et en ligne aux adresses habituelles.) PS: N'hésitez pas à me contacter pour me dire ce que vous en pensez !
Un grand merci de votre visite et, bien sûr, j'espère de tout coeur que mon histoire vous plaira. (Elle est disponible à partir d'aujourd'hui dans toutes les bonnes librairies et en ligne aux adresses habituelles.) PS: N'hésitez pas à me contacter pour me dire ce que vous en pensez !
Voici la couverture qui représente tellement bien l'ambiance du livre :
Voici l'équipe sympathique et passionnée de mon éditeur, Pascal, la superbe "Team Galodé" !
Voici un court extrait de La Marque de L'Orage :
Marwen grelottait. Certes ses vêtements mouillés la refroidissaient, mais c’étaient surtout ses nerfs qui se relâchaient après avoir été tendus à craquer. Si elle avait pu, elle se serait pelotonnée dans un coin et aurait sommeillé un moment. Mais elle ne s’en donna pas le droit. Elle était sortie du puits inondé mais il lui fallait encore trouver une issue et essayer de sauver Anaïk. Elle ne pouvait absolument pas se laisser aller.
Péniblement, elle se leva. Son genou douloureux quand elle le toucha avait ressaigné après sa dernière chute. Le mouchoir était saturé de sang mais elle n’avait rien pour le remplacer. Galvanisée par sa peur pour sa sœur et le sentiment d’avoir un devoir à accomplir, elle ne ressentait plus la douleur aussi fort qu’avant.
Les petites lueurs s’élancèrent devant elle comme pour lui indiquer la route à suivre (comme si elles reconnaissaient soudain où elles se trouvaient). Le Manac’h flottait toujours à ses côtés, terne, fidèle et indifférent.
Marwen ne se sentait pas très stable sur ses jambes. Elle s’appuya au mur un instant avant de suivre les lumières. La galerie était longue. Contrairement au puits, elle semblait avoir été creusée dans le roc par des hommes. Cela rassura Marwen. Si des gens avaient construit ce passage, il devait y avoir une sortie.
Une arche se dessina enfin au bout du couloir. Les lumières s’y précipitèrent et disparurent dans la salle suivante. Marwen se retrouva dans l’obscurité.
C’est alors qu’un point lumineux surgit dans la distance. Il s’approcha à une allure vertigineuse et se tint devant elle à la hauteur de son visage. Elle reconnut l’étoile à six branches qu’elle n’avait pas revue depuis des mois, sauf en rêve.
L’étoile étincelante se mit à tourner sur elle-même et Marwen fut prise d’un vertige qui n’avait rien à voir avec l’altitude ou la peur. Puis l’étoile disparut aussi vite qu’elle était apparue.
Marwen tituba, choquée par le contraste entre l’ombre et la clarté. Elle ferma les yeux. Des taches lumineuses flottèrent un moment sous ses paupières puis disparurent. Quand elle rouvrit les yeux, elle sut qu’elle avait perdu la vue. Ce n’était pas seulement qu’elle se trouvait dans le noir mais qu’au plus profond d’elle-même elle se savait aveugle.
Une peur affreuse la submergea. Son père l’avait mise en garde de ne jamais regarder trop longtemps le soleil.
— Même pendant une éclipse, lui avait-il expliqué, on peut être aveuglé par la clarté du soleil. L’homme est fait pour les expériences moyennes. Pour les fréquences de son moyennes, la luminosité moyenne, les températures moyennes. Nous sommes les créatures du milieu et pourtant nous nous croyons toujours supérieurs aux autres espèces.
Marwen n’avait pas fixé le soleil, mais une étoile surnaturelle. Le résultat était le même. Ses yeux avaient été brûlés par l’étoile comme ceux de Michel Strogoff, dans le roman de Jules Verne, par une barre de fer rougie à blanc.
Des pensées affolantes se bousculaient dans sa tête. L’étoile était-elle la raison pour laquelle Maïa était devenue aveugle ? Était-elle le prix à payer pour avoir le don de seconde vue ? Ou était-elle la marque que la forêt imposait à ses serviteurs, tout comme l’orage tatouait trois lignes verticales sur les siens ?
Le cœur de Marwen battait à se rompre. Dans la Bible on ne parlait que de la marque du diable. On ne parlait pas de la marque du Seigneur. Elle avançait en se tenant au mur pour compenser la perte de ses yeux.
— Qu’est-ce que ça peut vouloir dire ? lança-t-elle à la solitude du corridor. Est-ce que ça a même un sens ?
À peine eut-elle parlé qu’un écho lui revint.
« Sens… sens… sssseeeeennnnsss… »
Marwen sursauta et trébucha sur une marche descendante. Elle ne retrouva son équilibre que de justesse puis se mit à tâtonner à l’aveuglette autour d’elle. Mais elle ne sentait rien. Il n’y avait plus de lumière, plus de sons, plus de murs. Rien.
— Dites-moi ce que je dois faire, cria-t-elle dans le vide. Je n’y comprends rien !
À ces mots, la vue de Marwen lui revint aussi brutalement qu’elle lui avait été enlevée. Ce qu’elle découvrit autour d’elle n’était rien moins qu’extraordinaire.
Péniblement, elle se leva. Son genou douloureux quand elle le toucha avait ressaigné après sa dernière chute. Le mouchoir était saturé de sang mais elle n’avait rien pour le remplacer. Galvanisée par sa peur pour sa sœur et le sentiment d’avoir un devoir à accomplir, elle ne ressentait plus la douleur aussi fort qu’avant.
Les petites lueurs s’élancèrent devant elle comme pour lui indiquer la route à suivre (comme si elles reconnaissaient soudain où elles se trouvaient). Le Manac’h flottait toujours à ses côtés, terne, fidèle et indifférent.
Marwen ne se sentait pas très stable sur ses jambes. Elle s’appuya au mur un instant avant de suivre les lumières. La galerie était longue. Contrairement au puits, elle semblait avoir été creusée dans le roc par des hommes. Cela rassura Marwen. Si des gens avaient construit ce passage, il devait y avoir une sortie.
Une arche se dessina enfin au bout du couloir. Les lumières s’y précipitèrent et disparurent dans la salle suivante. Marwen se retrouva dans l’obscurité.
C’est alors qu’un point lumineux surgit dans la distance. Il s’approcha à une allure vertigineuse et se tint devant elle à la hauteur de son visage. Elle reconnut l’étoile à six branches qu’elle n’avait pas revue depuis des mois, sauf en rêve.
L’étoile étincelante se mit à tourner sur elle-même et Marwen fut prise d’un vertige qui n’avait rien à voir avec l’altitude ou la peur. Puis l’étoile disparut aussi vite qu’elle était apparue.
Marwen tituba, choquée par le contraste entre l’ombre et la clarté. Elle ferma les yeux. Des taches lumineuses flottèrent un moment sous ses paupières puis disparurent. Quand elle rouvrit les yeux, elle sut qu’elle avait perdu la vue. Ce n’était pas seulement qu’elle se trouvait dans le noir mais qu’au plus profond d’elle-même elle se savait aveugle.
Une peur affreuse la submergea. Son père l’avait mise en garde de ne jamais regarder trop longtemps le soleil.
— Même pendant une éclipse, lui avait-il expliqué, on peut être aveuglé par la clarté du soleil. L’homme est fait pour les expériences moyennes. Pour les fréquences de son moyennes, la luminosité moyenne, les températures moyennes. Nous sommes les créatures du milieu et pourtant nous nous croyons toujours supérieurs aux autres espèces.
Marwen n’avait pas fixé le soleil, mais une étoile surnaturelle. Le résultat était le même. Ses yeux avaient été brûlés par l’étoile comme ceux de Michel Strogoff, dans le roman de Jules Verne, par une barre de fer rougie à blanc.
Des pensées affolantes se bousculaient dans sa tête. L’étoile était-elle la raison pour laquelle Maïa était devenue aveugle ? Était-elle le prix à payer pour avoir le don de seconde vue ? Ou était-elle la marque que la forêt imposait à ses serviteurs, tout comme l’orage tatouait trois lignes verticales sur les siens ?
Le cœur de Marwen battait à se rompre. Dans la Bible on ne parlait que de la marque du diable. On ne parlait pas de la marque du Seigneur. Elle avançait en se tenant au mur pour compenser la perte de ses yeux.
— Qu’est-ce que ça peut vouloir dire ? lança-t-elle à la solitude du corridor. Est-ce que ça a même un sens ?
À peine eut-elle parlé qu’un écho lui revint.
« Sens… sens… sssseeeeennnnsss… »
Marwen sursauta et trébucha sur une marche descendante. Elle ne retrouva son équilibre que de justesse puis se mit à tâtonner à l’aveuglette autour d’elle. Mais elle ne sentait rien. Il n’y avait plus de lumière, plus de sons, plus de murs. Rien.
— Dites-moi ce que je dois faire, cria-t-elle dans le vide. Je n’y comprends rien !
À ces mots, la vue de Marwen lui revint aussi brutalement qu’elle lui avait été enlevée. Ce qu’elle découvrit autour d’elle n’était rien moins qu’extraordinaire.
Et enfin pour ceux qui ne l'ont pas encore vue -- ou ceux qui ont envie de la revoir ! --, la BANDE-ANNONCE du livre (avec musique de Westwind -- un Breton de Brest bourré de talent) :
À vous tous, BIENVENUE dans le monde de Marwen, sur son île, Enez Disrann, l'île des disparitions, des légendes ancestrales, des orages féroces et des sombres mystères...