Saturday, August 23, 2014

Comme le Phénix renaissant de ses cendres : août 1944, Paris et Saint-Malo ; deux villes, deux destins.




Chers amis,


Il y a soixante-dix ans, à la fin du mois d'août 1944, malgré les ordres d'Hitler, Paris ne brûla pas. Voici un court métrage intéressant sur cet heureux incident de la fin de la guerre.


Cliquez ICI pour voir la vidéo.








Cliquez ICI pour lire la lettre écrite par Simone de Beauvoir à son amant américain
à propos de la Libération de Paris. 



Malheureusement, en août 1944, Saint-Malo, ma ville natale, ne bénéficia pas d'une telle chance. Les Américains, mal informés, la crurent encore pleine d'Allemands et la brûlèrent à coup de bombes au phosphore. Ce court métrage passionnant vous en dira plus.


Cliquez ICI pour voir la vidéo. 





Combats de rue dans Saint-Malo


Heureusement, l'amour des Malouins pour leur ville, leur courage et leur entêtement (tout breton!) ainsi que la vision de leur maire, Guy Lachambre, contribuèrent à sa superbe et très inspirante reconstruction. 


Reconstruction de la Porte de Dinan 



Saint-Malo renaît de ses cendres : Saint-Malo est reconstruit. :) 



Cliquez ICI pour feuilleter le magazine publié par "Le Pays Malouin" pour commémorer
la Libération de Saint-Malo.
 



(Sorry to my English speaking friends, as all these interactive links to videos and magazines are in French. That's the reason why my post is written only in French. Please use the translating tool on the top right-hand side corner of the page. Merci!)

Thursday, August 21, 2014

"La Voix de l'Égrégore" (quelques nouvelles)



 Le Grand Cerf Blanc de l'Île Verte, tel que je l'imagine.
("The Forgotten Gods" par le très talentueux Yoann Lossel)


Chers amis,


Quelques nouvelles fraîches à propos de La Voix de l'Égrégore (le troisième et dernier tome des Maîtres de l'orage).

Le livre avance très bien et a maintenant dépassé le nombre de mots de La Marque de l'Orage. Cela signifie que les personnages et moi sommes en route vers le nombre de mots du Vertige du RhombusEvénements et révélations se succèdent à un rythme soutenu sur les deux lignes de temps de l'intrigue (1943-44 et 2012-13). Je ne peux pas vous en dire plus pour garder l'aventure intacte, mais sachez que je me régale vraiment en découvrant l'histoire et en l'écrivant. J'espère de tout coeur que vous vous régalerez vous aussi en la lisant. :)

À très vite!

PS: La sortie du livre est prévue pour Noël. Je vous tiendrai, bien sûr, au courant. 
(Pour avoir accès à des nouvelles quasi journalières venez jeter un coup d'oeil sur la page Facebook de la trilogie: 
https://www.facebook.com/lesmaitresdelorage)

Tuesday, August 19, 2014

Un poème de Primo Levi // A poem by Primo Levi


 


Un poème de Primo Levi et quelques photos de visages hantés, passés et présents"N'oubliez pas que cela fut, Non ne l'oubliez pas: Gravez ces mots dans votre coeur." Cela FUT, en effet, mais, hélas, cela EST toujours.
En hommage à toutes les victimes du nazisme/fascisme: juifs, roms, communistes, homosexuels ou résistants. En hommage aussi à toutes les victimes de la folie des hommes, de la haine, des préjugés et de tous les racismes, dans notre présent. Dans ce monde si sombre, où si souvent les gens de bonne volonté se sentent impuissants, tentons chers amis de projeter autour de nous plus de bonté et de lumière. :) 

A poem by Primo Levi and some past and present haunting human faces. "Consider that this has been: I commend these words to you. Engrave them on your hearts." It HAS BEEN, indeed, but unfortunately it still IS. 
In tribute to all the victims of Nazism/Fascism: Jews, Roma, communists, homosexuals or resistants. In tribute also to all the victims of persecution, hatred, prejudices and all forms of racism in the present.  In our very dark world, where so often people of good-will feel helpless, let's try to project around ourselves more goodness and more light. :) 






SHEMA (scroll down for English version and more photos)

Vous qui vivez en toute quiétude
Bien au chaud dans vos maisons
Vous qui trouvez le soir en rentrant
La table mise et des visages amis,
Considérez si c'est un homme
Que celui qui peine dans la boue,
Qui ne connait pas de repos,
Qui se bat pour un quignon de pain
Qui meurt pour un oui ou pour un non.

Considérez si c'est une femme
Que celle qui a perdu son nom et ses cheveux
Et jusqu'à la force de ses souvenirs,
Les yeux vides et le sein froid
Comme une grenouille en hiver.
N'oubliez pas que cela fut,
Non ne l'oubliez pas:
Gravez ces mots dans votre coeur
Pensez-y chez vous, dans la rue,
En vous couchant, en vous levant:
Répétez-les à vos enfants.
Ou que votre maison s'écroule,
Que la maladie vous accable
Que vos enfants se détournent de vous.














SHEMA

You who live secure
In your warm houses
Who return at evening to find
Hot food and friendly faces:

Consider whether this is a man,
Who labours in the mud
Who knows no peace
Who fights for a crust of bread
Who dies at a yes or a no.
Consider whether this is a woman,
Without hair or name
With no more strength to remember
Eyes empty and womb cold
As a frog in winter.

Consider that this has been:
I commend these words to you.
Engrave them on your hearts
When you are in your house, when you walk on your way,
When you go to bed, when you rise.
Repeat them to your children.
Or may your house crumble,
Disease render you powerless,
Your offspring avert their faces from you.

(Translated by Ruth Feldman And Brian Swann)






















Friday, August 15, 2014

Le Débarquement de Provence, 15 août 1944 // The Provence Landing, 15 August 1944







Aujourd'hui, chers amis, ayons une pensée profondément admirative et reconnaissante pour les hommes courageux qui débarquèrent en Provence à partir du 15 août 1944, lors du second "Overlord" (appelé aussi opération Anvil puis Dragoon).  // Today, my friends, let's have a deeply appreciative and grateful thought for the brave men who landed in Provence from August 15, 1944, in the second "Overlord" (also called Operation Anvil then Dragoon).




Ce débarquement, si important lui aussi, est appelé le débarquement oublié car il disparaît souvent dans les mémoires derrière le premier "Overlord", le débarquement de Normandie.  // This landing that is so important too, is called the Forgotten landing because it often gets lost in memories behind the first "Overlord," the Normandy Landing. 








Mon grand-oncle Henri Cotteret en a fait partie, au sein d'une grande majorité de combattants des Forces Francaises Libres (FFL) venus d'Afrique du Nord et d'Afrique Noire, et se battant aux côtés de soldats américains. // My great-uncle Henri Cotteret took part in it, surrounded by a vast majority of Free French Forces (FFL) fighters from North Africa and Africa, and fighting side by side with American soldiers.






Mon grand-oncle, Henri Cotteret -- Compagnon de la Libération 


À l'approche des Alliés, les Forces Françaises de l'Intérieur (les résistants français) se soulèvent ouvertement contre les Allemands. Les combats sont féroces et sanglants. Pris entre les FFL et les FFI, l'ennemi capitulera. N'oublions jamais ces hommes extraordinaires. // With the approach of the Allies, the French Forces of the Interior (the French resistance, FFI) rise openly against the Germans. The fighting is fierce and bloody. Caught between the FFL and FFI, the enemy capitulates.



Les Forces Françaises de l'Intérieur (FFI)  



Combat de rue lors de la libération de Marseille // Street fight during the liberation of Marseille


MERCI à eux, nous leur devons notre liberté. En souvenir d'eux et de leurs sacrifices, utilisons notre si précieuse liberté à bon escient pour essayer de faire le bien autour de nous. :) // THANKS to them, we owe them our freedom. In remembrance of them and their sacrifices, let's use our precious freedom wisely to try to spread good around ourselves. :)



Commandos lors du Débarquement de Provence 




Libération de Marseille

Monday, August 4, 2014

4 août, n'oublions jamais! // 4 August, let's never forget!





Chers amis, 


Aujourd'hui, le 4 août 2014, nous commémorons le début d'une guerre terrible et meurtrière, la Première Guerre mondiale aussi appelée "la der des ders" (la guerre qui devait finir toutes les guerres). Hélas, nous ne savons que trop bien que seulement vingt-et-un ans plus tard la Seconde Guerre mondiale commençait (en grande partie une conséquence de la première). 






Le plus jeune soldat de la guerre: il avait douze ans!  (Son histoire ICI.)


Mais aujourd'hui représente aussi un autre anniversaire. En effet, ayons une pensée toute particulière pour Anne Frank, car ce fut le 4 août 1942 qu'elle et sa famille furent arrêtés dans l'annexe où ils avaient trouvé refuge pendant deux ans pour tenter d'éviter la persécution monstrueuse des nazis en Europe. Elle mourut du typhus à 16 ans au camp de concentration de Bergen-Belsen, en mars 1945.



L'image poignante de l'innocence assassinée : Anne, quand elle était toute petite. 




Anne était une jeune fille comme les autres, pleine d'enthousiasme, de joie de vivre et de promesse, rêvant d'amour et de devenir écrivain. Sa vie et ses rêves furent détruits de la façon la plus inhumaine par un régime politique abominable donnant libre cours aux instincts les plus bas: à la peur, à l'envie, aux préjugés, au racisme et à la haine. 





Vous auriez 85 ans, chère Anne, si l'on ne vous avait pas assassinée. Reposez en paix, nous n'oublierons pas.






Partout, semble-t-il, en ce moment règnent la guerre, les racismes et la terreur. Si nous ne pouvons pas grand chose hélas pour résoudre les problèmes dans le monde, nous pouvons faire en sorte de créer dans notre belle Europe un exemple de tolérance, d'ouverture d'esprit et de compassion.




Hannah Arendt 

En 1961, au moment du procès du criminel de guerre nazi, Adolf Eichmann, la grande philosophe Hannah Arendt décrivit avec force et clarté "la banalité du mal", montrant que personne n'est à l'abri de devenir un monstre si les circonstances s'y prêtent. Soyons donc très vigilants, mes amis, et travaillons à vivre et à promouvoir dans nos vies la banalité du bien. 

Et n'oublions jamais les horreurs de notre passé afin qu'elles ne se répètent plus jamais dans notre présent. 



Dear friends,

Today, August 4, 2014, we commemorate the beginning of a terrible and bloody war, the First World War, also called the "war to end all wars". Unfortunately, we know only too well that only twenty-one years later the Second World War was starting (largely a consequence of the first). 






The youngest soldier of WWI: he was 12! (His story HERE.)

Today, however, marks also another anniversary. Let's have indeed a special thought for Anne Frank, because it was on August 4, 1942, that she and her family were arrested in the annex where they had sought refuge for two years to try to avoid the monstrous Nazi persecution in Europe. She died of typhus, aged 16, in the concentration camp of Bergen-Belsen, in March 1945.



The poignant image of murdered innocence: Anne as a young child.




Anne was a girl like any other, full of enthusiasm and promise,  dreaming of love and of becoming a writer. Her life and dreams were destroyed in the most inhumane way by an abominable political system that gave free rein to the lowest of instincts: fear, envy, prejudice, racism and hatred. 





Had you not been murdered, you would have been 85, dear Anne. Rest in peace, we will never forget. 




Everywhere, at the moment, war, racism and terror seem to reign. If we can not, unfortunately, do much to solve the problems in the world, we can certainly try to make our beautiful Europe an example of tolerance, openness and compassion. 



Hannah Arendt


In 1961, at the trial of Nazi war criminal Adolf Eichmann, the great philosopher Hannah Arendt described with powerful clarity "the banality of evil", showing that no one is immune from becoming a monster if the circumstances are right. So let's be very vigilant, my friends, and let's try to experience and promote in our lives the banality of good. 

Let's never forget the horrors of our past so that they are never repeated in our present.